Informations dialyse

Toute l'équipe de l’ADIVA se tient à votre disposition pour vous accompagner au mieux tout au long de votre prise en charge.

N'hésitez pas à consulter les diaporamas d'information ci-dessous en cliquant sur l'image :

                                   

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Les différentes fonctions du rein

Les reins assurent des rôles essentiels au bon fonctionnement de l'organisme :

a) Fonction d'épuration

L'urine fabriquée par les reins permet à l'organisme :

  • l'élimination d'une certaine quantité d'eau
  • l'épuration des sels minéraux (sodium, potassium, calcium...) et le rééquilibre électrolytique
  • l'élimination des résidus métaboliques (urée, créatinine, acide urique...)


b) Fonction hormonale

Les reins fabriquent également des hormones ayant chacune une fonction précise :

  • la rénine : contrôler la pression artérielle
  • l'érythropoïétine : stimuler la fabrication des globules rouges
  • la vitamine D : favoriser l'absorption du calcium afin de fortifier les os

 


 

L'insuffisance rénale

L'insuffisance rénale chronique se définit comme une altération progressive et permanente de la fonction d'épuration et de la fonction hormonale.
On parle d’insuffisance rénale lorsque 50 % des néphrons sont détruits. Les conséquences de l’insuffisance rénale chronique se manifestent par :

SIGNES BIOLOGIQUES SIGNES CLINIQUES

 Augmentation dans le sang :

  • urée + créatinine
    • potassium
    • sodium
    • phosphore
  • Diminution dans le sang
    • calcium
    • globules rouges (= anémie)

 

  • Somnolence et nausées
  • Troubles cardiaques
  • Céphalées, hypertension artérielle, dyspnée et malaise
  • Démangeaisons, anomalies articulaires et anomalies vasculaires
  • Anomalies ostéo-articulaires
  • Asthénie, pâleur, dyspnée et diminution des performances physiques, intellectuelles et sexuelles

 

Les différents traitements de l'Insuffisance Rénale Chronique Terminale (IRCT)

Les avantages et inconvénients des différentes techniques de dialyse vous ont été communiqués avant votre arrivée dans notre Centre d’Hémodialyse ou votre mise en dialyse à domicile par le Médecin Néphrologue de votre centre d’origine. Les Néphrologues de l’A.DI.VA. restent néanmoins à votre disposition pour tout renseignement. Si vous n’avez jamais dialysé, une consultation pré-dialyse sera organisée avec les équipes médicales et paramédicales de nos Centres.

a) L'hémodialyse

1. Définition

L'hémodialyse est le traitement extra-corporel du sang à l'aide d'un rein artificiel. Elle consiste en un échange entre le sang du patient et une solution voisine du plasma. Elle a pour but la suppléance des fonctions d'excrétion et de régulation hydroélectrolytique des reins.

Cette  technique met en œuvre :

  • une circulation extra corporelle (lignes à sang)
  • une machine de dialyse (générateur)
  • un dialyseur ou rein artificiel

Le principe est de mettre en contact le sang du patient avec un liquide de composition déterminée (le dialysat) à travers une membrane semi perméable (rein artificiel), afin de retirer l’eau en excès et les substances de petites tailles (urée, phosphore…).

Le dialysat est obtenu à partir :

  • de bicarbonate en poudre (cartouche)
  • de concentré acide (poche)
  • d’eau traitée et contrôlée par un générateur et des analyses

A partir d’un abord vasculaire, le sang du patient est amené au filtre en passant par la ligne à sang artérielle.
Après épuration au travers de ce filtre, le sang est restitué au patient par la ligne à sang veineuse.

Une séance varie de 3 à 5 heures et cette séance a lieu en moyenne 3 fois par semaine.

2. Les différentes structures d'hémodialyse :

Dialyse à domicile

HEMODIALYSE A DOMICILE A domicile
TYPE DE PATIENTS Patients actifs, sans handicap physique, et bénéficiant de l’assistance continue d’une tierce personne (conjoint, proche, ami…)
EQUIPE Elle joue un rôle pour la formation avant le traitement à domicile, pour le suivi médical régulier, pour l’installation du traitement de l’eau et du générateur et pour l’organisation de la livraison mensuelle

 

Dans une unité d'autodialyse

L'autodialyse « simple » est une méthode très proche de l'hémodialyse à domicile.

Elle s'adresse à toutes les personnes ne souhaitant pas se traiter à domicile ou ne disposant pas d'un accompagnant ni d'un environnement qui puissent permettre la dialyse à domicile. Pourtant, beaucoup de dialysés sont capables de prendre en charge, de façon autonome, leur séance d'hémodialyse et peuvent bénéficier d'un traitement de proximité.

L'autodialyse permet le regroupement de plusieurs patients qui ont effectué la même formation que les dialysés à domicile, dans un local substitut de leur domicile. Ils pratiquent les séances de dialyse sous surveillance d'une Infirmière Diplômée d'Etat (I.D.E.) qui tient le rôle d'accompagnant.

Comme l'hémodialyse à domicile, le dialysé en autodialyse est impliqué activement dans son traitement : il peut s'il le souhaite effectuer les branchements et débranchements, il connaît le fonctionnement du rein artificiel.

Comme pour l'hémodialyse à domicile, le médecin, responsable d'un suivi médical des dialysés, n'est pas présent lors des séances dans l'unité d'autodialyse mais est joignable à tout moment.

Ainsi, les patients en autodialyse ne vont à l'hôpital que pour une consultation ou un bilan, deux ou trois fois par semestre.

Sans apporter la même souplesse que l'hémodialyse à domicile pour la maîtrise des horaires de dialyse, les séances en unité d'autodialyse sont toutefois, dans la mesure des possibilités, planifiées aux horaires les plus compatibles avec la vie quotidienne des patients, et les unités sont installées en fonction de leurs domiciles pour limiter les déplacements (et les temps de déplacement). L'autodialysé demeure ainsi le premier acteur de son traitement.

L'autodialyse « assistée » reprend les mêmes principes mais avec l’assistance permanente d’une I.D.E. pour la préparation de la séance, le branchement, la surveillance et le débranchement.

UNITE D’AUTODIALYSE DITE ASSISTEE Local non médicalisé : substitut du domicile
TYPE DE PATIENTS Patient formé à l’hémodialyse mais qui requiert l’assistance d’un(e) Infirmièr(e) pour certains gestes
EQUIPE Néphrologues ne restant pas sur place toute la séance,  Infirmièr(e)

En Unité de Dialyse Médicalisée (UDM)

UNITE DE DIALYSE MEDICALISEE (UDM) Local médicalisé
TYPE DE PATIENTS Patient dont l’état de santé ne nécessite pas une présence médicale continue
EQUIPE Néphrologue ne restant pas sur place toute la séance, Infirmièr(e)

En Hémodialyse en Centre lourd

HEMODIALYSE EN CENTRE Etablissement de santé permettant l’hospitalisation à temps complet (médecine ou chirurgie) et disposant d’un matériel d’urgence et de réanimation, d’un laboratoire d’analyses médicales et d’un équipement d’imagerie
TYPE DE PATIENTS Patient dont l’état de santé nécessite la présence permanente d’un médecin
EQUIPE Néphrologues, Infirmièr(e), aides soignantes…

 

b) L’Hémodiafiltration en ligne (HDF)

L' hémodiafiltration en ligne est une modalité de traitement de suppléance de l'insuffisance rénale chronique terminale.

Elle utilise une eau biosmosée qui recquiert des prélèvements bactériologiques et endotoxiniques à intervalles plus rapprochés qu'en hémodialyse conventionnelle, et autorise des normes se rapprochant de 0. Le dialysat servant comme liquide de substitution est doublement filtré et également soumis aux mêmes prélèvements que l'eau.

La technique de l’hémodiafiltration en ligne permet d'atteindre de hauts volumes d'échanges par convection et donc d'accomplir un processus de dialyse se rapprochant le plus possible de la fonction naturelle des reins.

Cette procédure élimine en outre l'eau en excès de façon plus douce et filtre plus efficacement les toxines présentes dans le sang du patient. Elle réduit le syndrome inflammatoire et l'anémie qui sont des complications fréquentes chez le patient dialysé.

Cette modalité de traitement est actuellement une des méthodes d'épuration extra rénale les plus biocompatibles.

Les générateurs utilisés sont des machines de nouvelle génération Hémotech appelées NIKKISO DBB07 et DBB EXA. Le personnel a été formé à cette technique et des procédures sont formalisées.

L' hémodiafiltration en ligne est pratiquée dans les trois Centres de Dialyse ADIVA.


c)    La Dialyse péritonéale

Cette technique utilise le péritoine comme membrane semi-perméable, membrane naturelle qui tapisse les organes abdominaux.

Le dialysat, dans ce cas là, est injecté à l’intérieur de l’abdomen au moyen d’un cathéter. Les impuretés transportées dans le sang au niveau des petits vaisseaux du péritoine vont passer dans le liquide de dialyse injecté et seront éliminées lors du retrait de ce liquide de dialyse.

 

DIALYSE A DOMICILE A domicile
TYPE DE PATIENTS Patients actifs, sans handicap physique, et bénéficiant de l’assistance continue d’une tierce personne (conjoint, proche, ami…)
EQUIPE Elle joue un rôle pour la formation avant le traitement à domicile, pour le suivi médical régulier, pour l’installation du traitement de l’eau et du générateur et pour l’organisation de la livraison mensuelle.

 

d)   La transplantation rénale

La transplantation rénale concerne les patients ne présentant pas de contre-indication à celle-ci. Pour cela un bilan médical pré greffe (examens complémentaires) sera effectué.

Elle consiste à mettre en place chez un receveur insuffisant rénal un rein provenant le plus souvent d’un donneur en état de mort cérébrale ou d’un donneur vivant parent du receveur.
Cette technique nécessite un suivi médical régulier en raison des risques de rejet malgré un traitement immunosuppresseur important.

 

Les abords vasculaires

a) La Fistule Artério Veineuse (FAV) native

Il faut un gros débit sanguin pour permettre l'épuration du sang dans un rein artificiel.
Les médecins se sont longtemps penchés sur ce problème, et c'est en 1966 que Messieurs BRESCIA et CIMINO réalisèrent la première Fistule Artério-Veineuse (FAV). Ce fut une grande avancée pour permettre l'hémodialyse périodique, car elle donnait aux patients une plus grande autonomie et une plus grande sécurité.

La FAV est l’abouchement ou anastomose d’une artère à une veine superficielle. Sous la pression sanguine plus importante de l’artère, la veine va se dilater.

Il en résulte un débit sanguin élevé dans la veine qui va se développer, devenir palpable et visible.

Un frémissement sera perçu à la palpation (thrill) et un souffle à l’auscultation. Elle peut se situer au poignet, au bras ou exceptionnellement à la cuisse. Une fistule a souvent une grande durée de vie, sa confection est assez facile et nécessite une anesthésie locale ou locorégionale pratiquée par un chirurgien spécialisé. Avant de pouvoir la piquer, il faut attendre une période d’un mois environ pour permettre une bonne dilatation de la veine.

Que dois-je faire avant la séance ?

Vous devez prévoir pour chaque dialyse un vêtement réservé à cet effet et adapté (manches courtes pouvant remonter jusqu’aux épaules). Juste avant la ponction, vous effectuerez un lavage minutieux des mains et du membre porteur de l’abord vasculaire avec de l’eau et du savon puis un rinçage et un séchage (un lavabo est prévu à cet effet dans l’unité de dialyse), ceci pour éviter tout risque d’infection lors de la ponction qui sera pratiquée avec une asepsie rigoureuse. Vous devez ensuite effectuer une friction à l’aide de Produit Hydro-Alcoolique (PHA). La ponction consiste en l’introduction de deux aiguilles, la première dite « artérielle » qui sera piquée près de l’anastomose et qui amènera le sang vers le dialyseur pour y être filtré, et la deuxième plus haut dite « veineuse » qui réinjectera le sang filtré dans la circulation du patient.
Ces deux aiguilles seront maintenues pendant toute la séance par des sparadraps stériles puis retirées à la fin. Une compression de quelques minutes est ensuite nécessaire.

Quelle précautions dois-je prendre ?

Vous devez surveiller quotidiennement votre fistule à l’occasion de la douche ou du bain, il vous faut contrôler le thrill, les points de ponction, vous ne devez porter ni montre ni bracelet ni vêtement trop serrés, votre bras doit rester d’une propreté méticuleuse. Lors de travaux sales ou exposant votre fistule à des risques de blessure, vous devez la protéger à l’aide de manches longues puis la nettoyer au savon. Vous ne devez pas porter de charges lourdes du côté du membre porteur de l’abord vasculaire.

En cas de doute à la palpation (thrill plus faible ou absent), de douleur, de rougeur, de chaleur de votre fistule ou d’anciens points de ponction mal cicatrisés (rougeur, croûtes épaisses …), vous ne devez pas hésiter à téléphoner au Centre d’Hémodialyse dans lequel vous dialysez pendant les heures d’ouverture ; une infirmière sera toujours là pour vous conseiller.
En dehors des heures d’ouverture, contacter votre Médecin Néphrologue aux coordonnées précitées en page 11. Une carte vous rappelant les numéros d’urgence vous sera distribuée lors de votre arrivée. Elle est à conserver dans votre portefeuille.

Si un hématome se forme pendant la séance, vous pouvez vous faire des pansements alcoolisés plusieurs fois par jour et le masser avec une crème (type Hémoclar®) : il faudra compter une dizaine de jours pour qu’il disparaisse totalement.

La mesure de la tension artérielle et les prises de sang en laboratoire ne doivent en aucun cas être pratiquées sur ce bras.

Si malgré toutes les précautions prises, votre FAV posait un problème, l’hémodialyse pourra toujours se pratiquer de façon transitoire à l’aide d’un cathéter jugulaire posé par un médecin.
Comme vous pouvez en juger, une bonne surveillance est indispensable car votre FAV est précieuse et fragile.

Pensez à protéger votre fistule !

Outre les précautions quotidiennes : surveillance du thrill (souffle de la fistule), hygiène du membre porteur de l’abord vasculaire, port de vêtements larges… attention au soleil ! Il fragilise votre peau ; évitez toute exposition prolongée de votre fistule au soleil. Préconisez un rinçage à l’eau douce de votre fistule après chaque baignade, l’eau salée pouvant entraîner des démangeaisons, avec un risque de lésions, de grattage, qui constitueraient des portes d’entrée aux infections.

Et après la séance ?

Après la séance d’hémodialyse, les pansements seront maintenus quelques heures puis retirés et le bras sera nettoyé à l’eau savonneuse. En cas de reprise de saignement, ce qui est rare, il vous suffit de comprimer quelques minutes à l’aide de compresses stériles le point de ponction. Si le saignement perdure, vous pouvez téléphoner à votre Centre d’Hémodialyse (où au numéro d’urgence si celui-ci est fermé) : nous vous donnerons des conseils appropriés.

b) La Fistule Artério Veineuse (FAV) prothétique (ou goretex)

Lorsque la mauvaise qualité du système veineux ne permet pas la création d’une fistule, on envisage la mise en place d’une prothèse vasculaire. Il s’agit d’un tube en matériel synthétique interposé entre une artère et une veine en territoire sous cutané.

c) Les cathéters

Dans certaines situations, il est impossible de créer une voie d’abord vasculaire (FAV ou goretex). Dans ce cas, la mise en place d’un cathéter est nécessaire, l’émergence se situant au niveau de la poitrine. Il s’agit d’un tuyau introduit dans une grosse veine (placé dans la veine jugulaire et se prolongeant jusqu’à l’oreillette droite). Ce cathéter est mis en place par un chirurgien vasculaire, sous anesthésie locale, et peut rester en place plusieurs mois ou plusieurs années.

Cependant, celui-ci doit, dans la mesure du possible, rester provisoire jusqu’à la création d’une fistule ou goretex.

Il faut savoir également qu’en cas d’urgence (fistule bouchée…), on peut avoir recours à la pose d’un cathéter provisoire, afin de pouvoir assurer les séances de dialyse jusqu’à ce que la fistule soit de nouveau fonctionnelle. Ce type de cathéter est généralement posé au niveau fémoral ou jugulaire et retiré rapidement.

Quelles précautions dois-je prendre ?

  • En fin de séance, un pansement stérile protège votre cathéter :
    • ne jamais l’enlever
    • ne le refaire qu’en milieu médicalisé
    • ne pas prendre de bain
    • si vous souhaitez prendre une douche, le signaler au personnel soignant afin qu’il pose un pansement étanche
  • Avertir le service de dialyse si vous observez :
    • une fièvre avec frissons
    • saignement
    • douleur au niveau de votre cathéter
    • décollement de votre pansement
    • démangeaisons

Votre cathéter ne doit en aucun cas être utilisé pour :

  • des prélèvements sanguins
  • des perfusions
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